Qu’il s’agisse de leurs études ou de leur futur métier, les jeunes générations d’étudiants en sciences infirmières ont des idées et veulent se faire entendre !
Aller au bout de la logique de l’universitarisation
Alors que se déroule une grande concertation sur la réforme des études en sciences infirmières, qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2025, le souhait des étudiants est sans équivoque : aller au bout de l’universitarisation initiée en 2009. C’est le fil directeur des cinquante propositions du projet adopté par la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (FNESI) en octobre dernier.
Pour Malorie Dupont, vice-présidente de la FNESI chargée de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’orientation, « il faut une réforme de fond avec un format plus adapté à l’apprentissage et des enseignements qui correspondent au système de santé actuel, un meilleur équilibre entre cours théoriques et travail personnel, et un encadrement en stages par des tuteurs mieux formés et dont la fonction a été valorisée ».
La FNESI souhaite également que la plateforme d’évaluation des stages promise par le ministère de la Santé voit rapidement le jour. Un vrai sujet de revendication. Toutes les enquêtes de la FNESI montrent que les conditions de stage sont la première raison de l’abandon des études !
Sur les méthodes d’apprentissage, les futurs professionnels souhaitent que l’accent soit mis sur de nouvelles méthodes comme la simulation ainsi « qu’une formation à la recherche par la recherche ».
L’universitarisation, ce sont aussi les mêmes droits que les autres étudiants (accès aux services de santé, bibliothèques, restaurants universitaires…). Rien de plus logique ! Autre sujet de préoccupation chez les étudiants à l’instar de leurs aînés : leur santé. Prendre soin des soignants doit commencer sur les bancs des écoles. Raison pour laquelle la FNESI vient d’organiser, en partenariat avec la MNH, un premier « week-end bien-être » dédié à la santé des étudiants en sciences infirmières.
Un métier plus qu’une vocation
Les jeunes sont aussi porteurs d’une vision nouvelle de leur futur métier. Pauline Bourdin, la présidente de la FNESI, rappelle qu’on ne peut plus parler de « vocation », au sens où on l’entendait aux débuts de la profession. « Certes, on est pleinement engagé dans notre métier mais on ne pas tout accepter, on a une vie privée à côté ! », affirme-t-elle avec force.
Refonder la formation, refonder le métier, les attentes sont fortes vis-à-vis de la future réforme.